En créant ce blogue, je me suis demandée d’où venait mon amour pour la lecture et l’écriture. Eh bien, je n’ai pas eu besoin de réfléchir bien longtemps…
Le journal de mon père

J’ai toujours vu mon père avec un journal dans les mains. Du plus loin que je me souvienne, le journal était presque une religion chez nous. On se l’arrachait dès que le camelot se pointait, et particulièrement pour celui du dimanche, qui était beaucoup plus épais que les autres jours. Que ce soit pour la section sports, la section arts et spectacles, le téléhoraire ou les bandes dessinées et les jeux, chacun y trouvait son compte.
Encore aujourd’hui, à 78 ans, mon père est un fervent lecteur. Il doit connaitre son journal par cœur à la fin de la journée, car il peut le lire et le relire maintes fois. Lorsqu’il s’absente quelques jours, il lit, à son retour, tous les journaux qu’il a « manqués ». Fait cocasse, il s’endort souvent avec le journal ouvert dans les mains et il a une telle prise qu’il tient longtemps en place! Si ma mère perd de vue mon père lorsqu’elle magasine au centre commercial, elle sait exactement où le trouver : il est dans la section restauration, installé avec son inséparable journal.
Mon amour de la lecture provient sûrement de lui.
La plume de ma mère

Ma mère a toujours très bien écrit. Elle a été secrétaire de plusieurs comités et organismes de sa communauté. Et que dire de ses textes rédigés pour des événements spéciaux ou dans nos cartes d’anniversaires! Ils me tirent souvent des larmes. Maman utilise toujours les bons mots pour toucher ses proches, que ce soit sur papier ou dans les réseaux sociaux, par exemple, en publiant un hommage senti à l’homme de sa vie le jour de leur anniversaire de mariage.
Elle aurait aimé être professeur mais a dû quitter l’école pour aider sa mère après le départ des plus vieux de la maison. Elle a œuvré à sa façon dans le milieu de l’éducation : elle a fait partie de comités d’école, puis a été commissaire scolaire pendant plus de 20 ans. Elle a valorisé et encouragé la scolarisation de ses enfants et a gardé la même attitude aujourd’hui avec ses petits-enfants.
À sa façon, elle m’a inculqué l’importance d’écrire et de prendre le temps de bien le faire (sans prétention ici!). Elle a allumé chez moi l’étincelle de l’écriture en m’achetant mon premier journal intime, lorsque j’avais 15 ans. Au secondaire, mes rédactions scolaires étaient souvent choisies pour être lues comme modèles par mes professeurs devant la classe de français. On m’a un jour invitée à rédiger les textes du journal de l’école alors que je participais à un échange étudiant en France. Plus tard, dans tous mes emplois, la rédaction de textes m’apportera une grande satisfaction et beaucoup de plaisir.

Leur inspiration
J’ai récolté ce que mes parents ont semé en moi. Sans même le savoir, il m’ont inspirée, ont fait naître un intérêt, une passion.
Mes parents n’ont pas fait de hautes études ni occupé des fonctions prestigieuses. Ils sont la preuve que ce n’est pas nécessairement avec l’instruction qu’on donne la meilleure éducation, mais en donnant tout simplement un peu de nous-mêmes.
Je leur en serai toujours reconnaissante.
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