Ce qui m’inspire au quotidien. Des tranches de vie, des observations, des réflexions, parfois sérieuses, parfois drôles. Avec toujours l’humain comme trame de fond.

La course aux cadeaux

Dans ma jeune vie d’adulte, avant d’être submergée par de grandes responsabilités, j’effectuais mes emplettes de Noël… en octobre. Je prenais même congé pour magasiner en dehors des heures d’affluence.

Photo de cottonbro studio sur Pexels.com

À l’arrivée de décembre, l’un de mes passe-temps favoris consistait à m’installer sur un banc du centre commercial pour observer tranquillement ces humains devenus de féroces consommateurs. Pris dans le tourbillon de trouver le ou les cadeaux à offrir à leurs proches (et moins proches!), ils essaient de circuler à la vitesse grand V dans la foule. Ils ont chaud dans leur manteau, transpirent d’impatience, entrent en collision les uns avec les autres ou se bousculent. Tout comme leurs parents, les enfants n’en peuvent plus. En attente pour voir le père Noël, ils pleurent de fatigue et démontrent de l’irritabilité. Pourtant, cette sortie devait s’avérer magique et mémorable!

C’était parfois avec le sourire en coin que je scrutais ce qui se déroulait sous mes yeux, mais j’éprouvais aussi de la tristesse ou plutôt un grand malaise face à cette folie. Je constatais en fait que ce qui devait être considéré comme « The Most Wonderful Time of the Year » ne l’était pas du tout!

Je n’ai pas assisté à d’importants conflits, à savoir qui prendrait possession du dernier article convoité, comme dans le film La course au jouet. Je n’ai pas vu non plus de personnes piétinées par des acheteurs pressés (chez nos voisins du sud, 20 personnes meurent chaque année de cette façon). J’ai toutefois eu connaissance de nombreux épisodes d’impolitesse et de manque de respect entre clients.

Cette frénésie de magasinage commence encore plus tôt de nos jours. Il y a le fameux Black Friday, puis le Cyber Monday, qui se sont transformés en semaines complètes « d’aubaines à tout casser », et enfin le plus traditionnel Boxing Day. Ils sont des milliers à braver les tempêtes et la circulation, et à faire la file pendant des heures (parfois dès le lever du jour) à l’extérieur des boutiques, dans un froid polaire, pour mettre la main sur l’article recherché. Et tout ça avec le grand risque que tous les exemplaires soient déjà épuisés (comme les clients, d’ailleurs!). On sait pourtant que ces « soldes imbattables » ne servent qu’à attirer les consommateurs et qu’une fois sur les lieux, ils resteront…

Mais pourquoi se stresser à concentrer ses achats en novembre et en décembre? Si on en veut plus pour son argent (tellement durement gagné), je crois que le secret réside dans l’analyse du cycle des rabais des commerces sur douze mois. Cela permet de repérer le bon moment pour passer à la caisse. La plupart du temps, LE meilleur prix ne se retrouve pas avant ou après Noël. On a donc tout intérêt à magasiner à l’année.

Aujourd’hui, je ne suis plus autant d’avance pour dénicher les présents que j’offrirai. Et je bénéficie d’une économie considérable de temps grâce aux boutiques en ligne et aux applications mobiles, qui indiquent les quantités disponibles. Ne reste qu’à récupérer la commande chez le marchand ou à la faire livrer.

J’avoue qu’il peut m’arriver de me laisser emporter par cette vague de surconsommation de fin d’année. Plusieurs fois par jour, mes commerces préférés m’envoient des courriels publicitaires comportant des offres alléchantes. Et que dire du fameux bouton « Paiement » qui me courtise?

Photo de Leeloo Thefirst sur Pexels.com

Par surcroît, je vois tous ces retardataires en magasin. Leur course effrénée suscite en moi des questionnements : « Ai-je oublié d’acheter quelque chose? » ou bien « Et si j’ajoutais ceci ou cela? » Garder mon pied sur le frein. Porter des œillères. Ne déposer dans mon panier que ce dont j’ai besoin. Me concentrer sur ce que j’allais me procurer sur ce site Web ou dans ce magasin (incluant la pharmacie et l’épicerie…). Pas facile, même pour l’économe que je suis!

Cette année, malgré la récession, les consommateurs sont très déterminés à acheter. Est-ce parce que la plupart veulent rattraper le temps perdu en pandémie parce qu’ils ont été privés de voir leurs proches?

Peu importe la raison, le moment des retrouvailles est arrivé. Mais souhaitons que les présents ne fassent pas ombrage à ces précieux moments…

Photo de cottonbro studio sur Pexels.com

Joyeuses fêtes!

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